à entrée libre. 66 livres dans un seul livre ! De nombreux auteurs sur une période de 15 siècles. Des styles littéraires très variés : récits, poèmes, prophéties, lettres

UNE TRÈS GRANDE BIBLIOTHÈQUE À ENTRÉE LIBRE
LA PLACE DE LA BIBLE DANS L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ
Depuis plus de 3000 ans, la Bible a une influence extensive sur le monde. Partie d’une écriture proto-alphabétique qui donna naissance à l’hébreu, langue réservée à un petit peuple du Proche-Orient ancien ; partie de textes qui semblent s’intéresser aux lointaines origines de ce peuple et de son histoire sur une période de plus de 1000 ans, aboutissant à la vie terrestre de Jésus de Nazareth et se projetant même sur l’avenir de l’Église, rassemblant ainsi des textes étalés sur près de 1500 ans par des auteurs très différents les uns des autres, la Bible est aujourd’hui le livre le plus répandu, le plus traduit, le plus lu, le plus commenté, le plus aimé, parfois le plus haï sur l’ensemble de la planète (on en a même déposé un exemplaire sur la lune !). La Bible demeure, selon un sondage effectué en 2004, le livre le plus important pour les Français.
QUELQUES TÉMOIGNAGES :
Saint-Jérôme (347-420) : c’était « la divine bibliothèque ».
Saint-Augustin (354-430) :
« Continuez d’écouter dans l’Église, selon votre coutume, la lecture de l’Écriture Sainte, et relisez-la dans vos maisons. »
Pascal (1623-1662) :
« Sans l’Écriture qui n’a que Jésus-Christ pour objet, nous ne connaissons rien. »
Walter Scott, romancier écossais (1771-1832) :
Avant de mourir, il demanda à son gendre de lui lire « un peu du livre… » Surpris, le gendre, qui ne savait quel ouvrage chercher dans la vaste bibliothèque de trente mille volumes, questionna : « De quel livre dois-je lire ? Il n’y a qu’un livre, la Bible ! » répondit Walter Scott.
Victor Hugo, écrivain français, membre de l’Académie (1802-1885) :
« Sachez que le livre le plus philosophique, le plus populaire, le plus éternel, c’est l’Écriture Sainte (…) Donc, ensemencez les campagnes d’évangiles ! (…) Une Bible par cabane. »
Charles Renouvier, philosophe français, membre de l’Institut (1815-1903) :
« Si je me trouvais en présence d’un homme qui n’eut le temps de lire qu’un seul livre, le livre que je lui présenterais serait la Bible. »
Alexandre Ribot, homme politique français, membre de l’Académie (1842-1923) :
« Si j’étais réduit à ne pouvoir emporter que trois livres comme viatique, je prendrais de préférence d’abord la Bible. »
Depuis très longtemps, la Bible et ses récits ont influencé l’humanité sous divers aspects, en particulier dans le domaine artistique : peinture, sculpture, musique… Lorsqu’on demandait aux Français, en 2004, quels sont les ouvrages qui ont eu une influence sur leur vie, la Bible était le premier livre cité (sondage effectué en juin-juillet 2004 par la Sofres, sur un panel de 2121 personnes, « Lire » octobre 2004). Tout cela en fait déjà un livre exceptionnel.
UN LIVRE… DES LIVRES : ORGANISATION DE LA BIBLE
ANCIEN TESTAMENT (ou première alliance)
Il contient 39 livres selon le canon hébraïque (certaines Bibles présentent des livres supplémentaires – deutérocanoniques ou apocryphes – et un classement différent – cf. la prochaine étude). L’Ancien Testament est écrit en hébreu ; quelques chapitres sont rédigés en araméen, on y rencontre quelques mots perses et grecs.
La Torah ou Pentateuque
Genèse – Exode – Lévitique – Nombres – Deutéronome
5 livres traditionnellement attribués à Moïse. Après les récits des origines et de la chute de l’humanité avec ses conséquences, ces livres évoquent la naissance du peuple hébreu dont on suivra l’histoire jusqu’à la fin de l’Ancien Testament. Mais au-delà de l’histoire, ce qui donne un caractère unique à la Torah et ensuite à toute la Bible, c’est l’affirmation du monothéisme et des relations entre Dieu et son peuple (sortie d’Égypte, don de la Loi, sanctuaire…)
Les livres historiques
Ils sont au nombre de 12 dans la subdivision chrétienne :
Josué – Juges – Ruth – 1 Samuel – 2 Samuel – 1 Rois – 2 Rois –
1 Chroniques – 2 Chroniques – Esdras – Néhémie – Esther
À travers ces différents livres, on peut suivre l’histoire du peuple d’Israël, depuis son installation en Canaan jusqu’à la période perse en passant par les grands rois David et Salomon, le schisme nord / sud, les invasions assyriennes et babyloniennes avec les déportations puis le retour. Ces récits ne se contentent pas d’un rapport historique, ils indiquent les relations entre Dieu, son peuple et les nations. L’histoire est perçue par la lorgnette de la foi.
Les livres poétiques
Ils sont au nombre de 5 :
Job – Psaumes – Proverbes – Ecclésiaste – Cantique des cantiques
Sous des formes différentes (histoire, chants, poèmes, conseils, expériences, réflexions…) ces livres se ressemblent par un certain universalisme en abordant les questions éternelles qui se posent à l’humanité : Pourquoi la souffrance et le mal ? Y a-t-il un sens à la vie ? Y a-t-il des raisons d’espérer ?
Les livres prophétiques
Ils sont au nombre de 17 :
Ésaïe – Jérémie – Lamentations de Jérémie – Ézéchiel – Daniel – Osée – Joël – Amos – Abdias – Jonas – Michée – Nahum – Habacuc – Sophonie – Aggée – Zacharie – Malachie
Éclairés de façon spéciale, le prophète annonce, au nom de Dieu, ce que sera l’avenir en fonction de l’attitude, soit d’Israël soit de Juda, à son égard. Mais il faut retenir que le but essentiel n’est pas tant d’annoncer l’avenir que de ramener le peuple sur les voies de Dieu, même, si, pour cela, il faut passer par des temps douloureux ; toujours, à l’horizon, pointe le Sauveur et le salut.
NOUVEAU TESTAMENT (ou nouvelle alliance)
Il contient 27 livres écrits en grec (ou en araméen puis traduit en grec pour un évangile). Loin de signifier l’arrêt de mort de la première alliance, il confirme, au contraire, qu’elle est en train de se concrétiser : « Ne croyez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir mais pour accomplir. » (Jésus, dans l’évangile selon Matthieu 5.17)
Les Évangiles
4 livres : Matthieu – Marc – Luc – Jean
Quoique d’un genre tout à fait particulier, comme les livres « historiques » de l’Ancien Testament, les Évangiles regardent ou rapportent la vie de Jésus de Nazareth à travers les lunettes de la foi. Chaque évangile a ses spécificités, mais, d’une manière générale, les évangiles s’appuient sur les promesses et les prophéties de l’Ancien Testament pour en annoncer la réalisation en Jésus-Christ. Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc sont appelés « évangiles synoptiques » parce qu’ils développent des thèmes communs, alors que l’évangile selon Jean semble les compléter en révélant davantage la personne du Christ.
Les Actes des apôtres
Bien que le livre des Actes des apôtres soit le deuxième écrit de Luc, après son Évangile, il est le seul à présenter d’une façon relativement systématique les débuts de l’Église chrétienne. Suite logique aux évangiles, il prépare à la lecture des épîtres en éclairant le contexte. C’est pourquoi ce livre constitue, à lui seul, une section particulière.
Les Épîtres
21 des 27 livres du Nouveau Testament sont appelés épîtres (lettres) :
Romains – 1 Corinthiens – 2 Corinthiens – Galates – Éphésiens – Philippiens – Colossiens – 1 Thessaloniciens – 2 Thessaloniciens – 1 Timothée – 2 Timothée – Tite – Philémon – Hébreux – Jacques – 1 Pierre – 2 Pierre – 1 Jean – 2 Jean – 3 Jean – Jude
Ces lettres sont adressées soit à un individu, soit à une communauté. Elles répondent généralement à des questions qui ont été posées ou à des difficultés morales, théologiques ou d’organisation des débuts de l’Église. Aucune ne présente un exposé dogmatique complet, il est donc utile de considérer l’ensemble. 13 sont attribuées à Paul. L’auteur de l’épître aux Hébreux reste discuté, les autres portent normalement le nom de leur auteur.
L’Apocalypse
Encore un livre qui, en raison de son caractère très particulier, constitue à lui seul une section du Nouveau Testament. Rédigé par Saint Jean lors de son exil sur l’île de Patmos, à la fin du premier siècle. Bien qu’il n’y ait pas de citations directes de l’Ancien Testament, le dernier livre de la Bible fait écho au premier (la Genèse) et aux prophètes (Ésaïe, Ézéchiel, Zacharie et surtout le livre de Daniel). Si les visions s’y succèdent en contrastes saisissants entre le bien et le mal, le but essentiel du livre est de révéler Jésus-Christ victorieux de la mort, qui revient en gloire pour justement mettre un terme au mal.