Le festin messianique est un thème qui est abordé dès le livre de la Genèse, le prophète Ésaïe insiste sur la gratuité de ce festin. Jésus l'évoque à plusieurs reprises et l'illustre au travers de trois paraboles. Le livre de l'Apocalypse y revient en présentant les noces de l'agneau.

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Le festin messianique

Commentaire de l’illustration

Commentaire de l’illustration
Détail d'une gravure de Johannes Wierix d'après un dessin de Maarten de Vos. Vous pouvez voir l'illustration complète et son commentaire dans la section art : le festin des noces royales
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© British museum sous licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International (CC BY-NC-SA 4.0) license.

Résumé de la conférence

Puisque dans la Bible, le mariage est utilisé comme le symbole de l’union de Dieu (l’époux) avec son peuple (l’épouse) dans le Premier Testament et l’union de Jésus (l’époux) avec son église ou son peuple (l’épouse) dans le Nouveau Testament 1

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Voir dans la même série « Les grands symboles de la Bible » le sujet « La fiancée et l’épouse »
, il est logique que le symbolisme soit abordé avec le festin messianique.
Le festin est une occasion de réjouissances lors des grands événements de la vie et une manière de manifester l’hospitalité.

I. Le festin symbole de bénédiction messianique :

1. Le festin préparé par Abraham :

1 L’Éternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. 2 Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d’eux, depuis l’entrée de sa tente, et se prosterna à terre. 3 Et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. 4 Permettez qu’on apporte un peu d’eau, pour vous laver les pieds ; et reposez-vous sous cet arbre. 5 J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur ; après quoi, vous continuerez votre route ; car c’est pour cela que vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent : Fais comme tu l’as dit. 6 Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il dit : Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. 7 Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l’apprêter. 8 Il prit encore de la crème et du lait, avec le veau qu’on avait apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs côtés, sous l’arbre. Et ils mangèrent (Genèse 18.1-8) 2
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Dans cette étude, les citations de la Bible sont faites d’après La Bible Nouvelle Édition de Genève 1979, sauf avis contraire.
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Une étude complète des chapitres 18 et 19 du livre de la Genèse 3
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Pour une étude approfondie des chapitres 18 et 19 vous pouvez consulter dans la section art l'article Abraham devant Dieu
permet de comprendre que les trois hommes qui apparaissent à Abraham (18.2) sont en fait Dieu lui-même et deux messagers célestes.
Dans la tradition juive, ce festin est une préfiguration du « festin des justes » des temps messianiques. Cette tradition est corroborée par la révélation faite par Dieu à Abraham. Le Seigneur a visité Abraham pour lui annoncer la naissance d’un fils qu’il nomma Isaac (Genèse 18.10, 14). Isaac est une préfiguration du Messie en particulier lorsque Dieu a demandé à Abraham d’offrir son fils en sacrifice (Genèse 22).
L’attitude d’Abraham a permis à Dieu de s’engager à bénir toutes les nations de la terre annonçant ainsi les temps messianiques :
15 L’ange de l’Éternel appela une seconde fois Abraham des cieux, 16 et dit : Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel ! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. 18 Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix (Genèse 22.15-17).

2. Le festin de la montagne de Sion :

6 L’Éternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, un festin de mets succulents, un festin de vins vieux, de mets succulents, pleins de moelle, de vins vieux, clarifiés. 7 Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui est sur tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations.  8 Il engloutit la mort pour toujours ; le Seigneur, l’Éternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; car l’Éternel a parlé. 9 En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve ; c’est l’Éternel, en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! (Ésaïe 25.6-9).
La montagne, ici désignée, est la montagne de Sion sur laquelle Jérusalem a été bâtie. Dieu convie tous peuples à participer à ce festin qui inaugure les temps messianiques et le triomphe de la vie puisque la mort disparaîtra. Dieu consolera tous les peuples (verset 8) qui pourront se réjouir du salut offert par Dieu (verset 9).

3. Le festin messianique où tout est gratuit :

1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! 2 Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents. 3 Prêtez l’oreille, et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra : je traiterai avec vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David. 4 Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, comme chef et dominateur des peuples. 5 Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas, et les nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi, à cause de l’Éternel, ton Dieu, du Saint d’Israël, qui te glorifie. 6 Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près (Ésaïe 55.1-6).

II. Jésus et le festin messianique :

Jésus fait référence trois fois au festin messianique :
  • Après la déclaration de foi du centurion romain :
  • Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l’orient et de l’occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux (Matthieu 8.11).
    • Au moment où il a partagé le dernier repas avec ses disciples avant son arrestation et sa mort :
    • Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père (Matthieu 26.29).
      Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël (Luc 22.28-30).

      III. Les paraboles de Jésus sur le festin messianique :

      Jésus annonce très clairement au travers de trois paraboles que pour pouvoir être admis au festin messianique, il faut remplir certaines conditions :
      • Accepter de le mettre à la première place (Parabole du grand souper, point III. 1)
      • Être digne (Parabole du repas de noces du fils du roi, point III. 2)
      • Être prêt (Parabole des dix vierges, point III. 3)
      • 1. Le grand souper :

        15 Un de ceux qui étaient à table […] dit à Jésus : Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu ! 16 Et Jésus lui répondit : Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens. 17 À l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés : Venez, car tout est déjà prêt. 18 Mais tous unanimement se mirent à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; excuse-moi, je te prie. 19 Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi, je te prie. 20 Un autre dit : Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne puis aller. 21 Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. 22 Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place. 23 Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie. 24 Car je vous dis qu’aucun de ces hommes qui ont été invités ne goûtera de mon souper (Luc 14.15-24).
        Cette parole de Jésus est introduite par ces paroles : Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu. Jésus répond à cette béatitude pour amener ses auditeurs à réfléchir sur leur capacité à reconnaître la valeur extraordinaire de ce bonheur que Dieu a en réserve pour ceux qui prendront part au repas messianique.    
        Le maître de maison est présenté comme quelqu’un qui souhaite avoir à sa table beaucoup de monde : Il donna un grand souper (verset 16) et il invita beaucoup de gens (verset 16). Lorsqu’il se rend compte qu’il y a encore de la place alors que les invités sont déjà arrivés, il demande à son serviteur d’aller chercher d’autres personnes afin que ma maison soit remplie (Verset 23), dit-il !
        Jésus met en scène trois catégories d’invités : des gens heureux, des accidentés de la vie qui sont souvent malheureux et des personnes dont la parabole ne dit pas s’ils sont heureux ou malheureux.
        • Les gens heureux :
          • Le premier vient d’acheter un champ (verset 18) et il décline l’invitation. Le bonheur qu’il éprouve suite à l’achat de ce champ est plus grand que celui de participer à ce grand souper. Il ne peut s’empêcher d’aller voir sa nouvelle propriété qui lui permettra sans aucun doute d’avoir une plus grande prospérité matérielle.
          • Un autre vient d’acheter cinq paires de bœufs (verset 19), il veut aller les essayer pour savoir si les performances qu’il envisage avec cette nouvelle acquisition lui permettront d’être encore plus heureux. Il s’excuse de ne pouvoir répondre à l’invitation au grand souper.
          • Un autre vient de se marier (verset 20) et par conséquent, il est parfaitement heureux, il n’a pas besoin de répondre à l’invitation au repas pour trouver le bonheur, il décline l’invitation au grand souper.
          • L’irritation du maître de maison exprime le trouble et l’émotion suscités par le rejet de son invitation. Ce grand repas symbolise la félicité éternelle proposée par Dieu aux hommes mais ces derniers préfèrent donner priorité à leur bonheur immédiat plutôt qu’au bonheur éternel proposé par Dieu.
            • Les malheureux : les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux (verset 21).
            • Le maître de la parabole décide donc d’inviter les accidentés de la vie qui sont généralement malheureux. Ceux-ci répondent à l’invitation car ils comprennent immédiatement que ce qui leur est proposé est infiniment plus intéressant que ce qu’ils vivent au quotidien.
              Faut-il conclure que les gens heureux ne sont pas intéressés par le salut que Dieu propose et que seuls les malheureux y trouvent un intérêt ? N’oublions pas que Jésus s’exprime en parabole. La parabole était utilisée pour donner en général un seul enseignement. L’enseignement transmis par cette parabole devient compréhensible avec la dernière catégorie de personnes qui est invitée.
              • La troisième catégorie d’invités : Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie (verset 23).
              • La troisième catégorie de personnes n’est pas différenciée par leur situation en rapport avec le bonheur et le malheur, mais parce qu’ils sont disponibles et ils peuvent répondre à l’invitation. Le verbe « contraindre » employé ici pourrait paraître inapproprié. Il ne s’agit pas d’user de violence mais s’insister pour que les invités acceptent de participer au repas messianique. Ce verbe suggère l’hésitation exprimée par les personnes concernées. Doivent-elles répondre à cette invitation ? Si les invités hésitent, c’est parce qu’ils ne savent pas encore qu’ils trouveront le bonheur en participant au repas messianique : Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu (Luc 14.16) et que finalement ils ne regretteront pas d’avoir accepté l’invitation.
                Jésus conclut la parabole en déclarant : Car je vous dis qu’aucun de ces hommes qui ont été invités ne goûtera de mon souper (Luc 14.24). Il ne faudrait pas en déduire que les gens heureux ne sont pas capables de recevoir le royaume de Dieu. Les paraboles exagèrent toujours les situations pour faire ressortir un enseignement.  Pour Jésus, c’est une question de priorité. Constamment, Jésus a enseigné qu’il fallait lui faire confiance et le mettre à la première place dans toutes les circonstances. Pour insister sur ce principe, Luc a placé, juste après cette parabole, une déclaration de Jésus dont le but est de souligner que pour devenir son disciple, il faut le mettre à la première place : Si quelqu’un vient à moi, sans me préférer à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères, et à ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple (Luc 14.26).

                2. Le repas de noces du fils du roi :

                1 Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en parabole, et il dit : 2 Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. 3 Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. 4 Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai préparé mon festin ; mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. 5 Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic ; 6 et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. 7 Le roi fut irrité ; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville. 8 Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas dignes. 9 Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. 10 Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. 11 Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. 12 Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. 13 Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 14 Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus (Matthieu 22.1-14).
                Cette parabole ressemble à la précédente car elle montre que Dieu ne ménage pas ses efforts pour inviter les hommes au festin messianique ; mais Jésus est obligé de conclure : Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus (verset 14).
                Dans la parabole du repas de noces, l’accent est mis non plus sur le bonheur à participer au repas messianique mais sur d’autres raisons pour lesquelles les invités refusent de répondre positivement à l’invitation :
                • Les premiers invités ne voulurent pas venir (verset 3). Aucun autre commentaire n’est ajouté. Ils ont été invités mais manifestement la participation au repas messianique ne les intéresse pas, tout simplement.
                • La deuxième catégorie d’invités est indifférente : sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent (verset 5). Une partie de ces invités est plus intéressée par leur vie matérielle que par l’invitation du roi : ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic alors que certains d’entre eux font preuve de violence : les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent (verset 6). Par ces mots, Jésus dénonce tous ceux qui au travers de l’histoire ont fait violence aux envoyés de Dieu qui transmettaient l’invitation à participer au festin messianique.
                • Jésus conclut cette première partie de la parabole en disant : les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas dignes (verset 8). En ne retenant que l’indignité des conviés dans leur attitude, Jésus rappelle à ses auditeurs qu’il faut être digne pour pouvoir répondre à l’invitation.
                  • Une invitation ouverte à tous : Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives (versets 9,10).
                  • On peut être étonné, alors que Jésus a souligné qu’il fallait être digne pour participer au repas de noces de ce que les serviteurs fassent entrer dans la salle du festin indifféremment « des méchants et des bons ».
                    • L’inspection du roi : Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents (verset 11-13).
                    • Cette inspection du roi ressemble à une scène de jugement. L’homme en question est condamné pour n’avoir pas porté un habit de noces sans avoir pu se justifier.
                      Au travers de cette parabole, Jésus revient sur un thème fondamental de l’enseignement de la Bible, celui de la justification par la foi, thème abondamment développé par l’apôtre Paul : Ainsi donc, justifiés par la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (Romains 5.1 Traduction œcuménique de la Bible).
                      • L’habit de noces :
                      • Le livre de l’Apocalypse nous introduit dans la salle du festin où nous pouvons constater que tous les élus ont revêtu un habit de noces pour participer au festin des noces de l’Agneau :
                        6 Et j’entendis comme la voix d’une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts coups de tonnerre, disant : Alléluia ! Car le Seigneur notre Dieu Tout-Puissant est entré dans son règne. 7 Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, son épouse s’est préparée, 8 et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur ; car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints (Apocalypse 19.6-8).
                        Notons la précision du texte : il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Par ces mots, Jean nous explique que se revêtir de l’habit de noces n’est pas le seul fait de l’épouse mais qu’il y a eu une autre intervention. Puis, il ajoute : le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. Quelles sont les œuvres justes que l’homme, sans habit de noces, de la parabole n’a pas fait valoir, lors de ce repas, pour être digne ou saint ?
                        Une partie de la réponse peut être trouvée dans le message adressé aux croyants de l’Église de Laodicée au début du livre de l’Apocalypse : Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas (Apocalypse 3.18).
                        Jésus propose aux fidèles de Laodicée de lui acheter des vêtements blancs. Nous savons ainsi que Jésus est celui qui peut nous fournir le vêtement adéquat pour être reçu au repas messianique. Un texte du prophète Zacharie nous apporte quelques précisions supplémentaires :
                        1 Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. 2 L’Éternel dit à Satan : Que l’Éternel te réprime, Satan ! que l’Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem ! N’est-ce pas là un tison arraché du feu ? 3 Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l’ange. 4 L’ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui : Ôtez-lui les vêtements sales ! Puis il dit à Josué : Vois, je t’enlève ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête. 5 Je dis : Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’ange de l’Éternel était là (Zacharie 3.1-5).
                        Dans cette vision, le vêtement symbolise notre état devant Dieu. Comme le souverain sacrificateur, nous portons des vêtements sales symbolisant nos péchés. L’ange de l’Éternel, qui est une manifestation de Jésus, change ces vêtements sales en habits de fête et nous rend ainsi digne de participer au festin messianique parce que tout le mal que nous avons pu commettre ainsi que toute notre incrédulité passée disparaissent pour toujours.
                        Jésus nous invite à acheter ces vêtements blancs parce que nous avons un rôle essentiel à jouer pour les recevoir. Ces vêtements blancs symbolisent la justice du Christ qui nous est offerte. La justice du Christ est une vie qui n’a pas été salie par le péché, le mal ou l’incrédulité. Pour obtenir la justice de Christ, nous devons croire toute simplement car la justice du Christ s’obtient uniquement par la foi : Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que personne ne sera justifié par les œuvres de la loi (Galates 2.16).
                        Être justifié signifie être déclaré juste devant Dieu. Pour que cela soit bien compréhensible, la Bible du Semeur propose cette traduction : Cependant, nous avons compris que l’on est déclaré juste devant Dieu, non parce que l’on accomplit les œuvres que commande la Loi, mais uniquement par la foi en Jésus-Christ. C’est pourquoi nous avons, nous aussi, placé notre confiance en Jésus-Christ pour être déclarés justes par la foi et non parce que nous aurions accompli ce qu’ordonne la Loi. Car, comme le dit l’Écriture : Personne ne sera déclaré juste devant Dieu parce qu’il aura accompli ce qu’ordonne la Loi (Galates 2.16).
                        Pour être dignes de se présenter au festin messianique, il nous suffit d’accepter la justice du Christ par la foi, mais si nous ne l’acceptons pas, nous ne pourrons pas être admis à ce festin. C’est une manifestation de la grâce de Dieu pour les « les méchants et les bons » qui sont conviés au festin messianique.
                        Le texte de l’Apocalypse qui présente le festin des noces de l’agneau se termine par cette déclaration : Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l’Agneau ! (Apocalypse 19.9). Oui, il y a de quoi être heureux car tout a été préparé pour que tous puissent participer à ce festin. Il suffit d’accepter d’être revêtu de la justice de Christ par la foi.

                        3. Les dix vierges :

                        1 Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. 2 Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. 3 Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles ; 4 mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. 5 Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. 6 Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre ! 7 Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. 8 Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. 9 Les sages répondirent : Non ; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. 10 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 11 Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. 12 Mais il répondit, je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. 13 Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure (Matthieu 25.1-14).
                        Jésus présente cette parabole en réponse à une question sur la date de son retour 4
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                        1 Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. 2 Mais il leur dit : Voyez-vous tout cela ? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. 3 Il s’assit sur la montagne des Oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui poser cette question : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? Matthieu 24.1-3.
                        . Les dix vierges de la parabole se sont préparées à venir à la rencontre de l’époux pour entrer avec lui dans la salle du festin pour participer au repas de noces.
                        Mais voilà, comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent (verset 5). Au moment où enfin l’époux arrive, toutes les vierges s’apprêtent à aller avec lui. Cinq d’entre elles s’aperçoivent qu’elles n’ont plus d’huile pour raviver la flamme de leur lampe. Le temps qu’elles aillent en acheter, l’époux est entré dans la salle du festin et la porte est close. Lorsqu’elles se présentent à la porte, elles entendent cette déclaration : je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas (verset 12). Ces mots dévoilent clairement le problème des vierges folles. Elles étaient apparemment prêtes pour le festin mais il leur manquait l’essentiel : « être connues de l’époux ». Jésus laisse entendre par cette parabole que l’usure du temps transforme la foi en formalisme religieux et que les croyants risquent de laisser de côté l’essentiel c’est-à-dire la communion permanente avec le Christ par le Saint-Esprit, symbolisée ici par l’huile 5
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                        1L’ange qui me parlait revint, et il me réveilla comme un homme que l’on réveille de son sommeil. 2 Il me dit : Que vois-tu ? Je répondis : Je regarde, et voici, il y a un chandelier tout en or, surmonté d’un vase et portant sept lampes, avec sept conduits pour les lampes qui sont au sommet du chandelier ; 3 et il y a près de lui deux oliviers, l’un à la droite du vase, et l’autre à sa gauche. 4 Et reprenant la parole, je dis à l’ange qui me parlait : Que signifient ces choses, mon seigneur ? 5 L’ange qui me parlait me répondit, ne sais-tu pas ce que signifient ces choses ? Je dis : Non, mon seigneur. 6 Alors il reprit et me dit : C’est ici la parole que l’Éternel adresse à Zorobabel : Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. Zacharie 4.1-7
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                        Être prêt, pour Jésus, signifie garder une relation constante avec lui par le Saint-Esprit, ce qui permettra de conserver l’habit de noces et de maintenir notre Seigneur toujours à la première place dans notre vie et ainsi être présent au festin messianique.

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