

Gravures de Johannes Wierix (1539-1620), graveur flamand, d’après des dessins de Maarten de Vos (1532-1603) peintre flamand de sujets religieux qui a réalisé de très nombreux dessins. Crédit photo
Les illustrations de cette gravure sont inspirées de la parabole des noces du fils du roi (Matthieu 22.1-14) qui commence par ces mots : le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils (Matthieu 22.2). Le roi apparait au premier plan une trompette à la main, nous reviendrons plus loin sur cette trompette. Au centre de l’image, un couple se tenant bras dessus, bras dessous, sans doute le fils du roi et son épouse.
L’indifférence des invités n’est pas mise en scène à partir des données de la parabole rapportée par Matthieu mais elles représentent les excuses énoncées dans la parabole du grand souper de l’évangile de Luc : Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir, ; excuse-moi, je te prie (Luc 14.18), ce propriétaire terrien apparait sur la gauche du roi la main tendue vers son champ.
Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi, je te prie (Luc 14.19). Au centre de l’image, nous voyons ce nouvel acquéreur avec derrière lui ses paires de bœufs.
Puis, le dessinateur est revenu à sa source d’inspiration première : et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent (Matthieu 22.6). Le massacre des serviteurs occupe le plan juste derrière le propriétaire terrien et les bœufs. Deux serviteurs sont à terre, menacés par les épées de ceux qui ne voulaient pas répondre à l’invitation du roi faisant violence à ses représentants.
La suite de la parabole est traitée dans une deuxième gravure.
8 Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas dignes. 9 Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. 10 Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. Sur le deuxième plan de la gravure les convives habillés en habits de noces.
Sur la droite, l’homme marchant avec des béquilles, une jambe pliée, est un nouvel emprunt à la parabole du grand souper de l’évangile de Luc : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux (Luc 14.21).
Au fond de la salle, l’artiste a ajouté une table où Jésus, une coupe à la main, c’est une allusion à ce que Jésus avait dit à ses apôtres : Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père (Matthieu 26.29), il s’agit d’une annonce du repas messianique.
Le premier plan est une représentation des versets 11 à 14 : 11 Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. 12 Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. 13 Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 14 Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus (Matthieu 22.11-14)
Pour une étude plus compète de cette parabole et de son contexte biblique, vous pouvez consulter l’étude « Le festin messianique »